20 juillet : blanc sur blanc, ma Loire
N.B. du 2 au 31 octobre, exposition
en l'église St. Etienne de Beaugency :
100 sculptures de Michel Coste
Beaugency, printemps-été 2010.
Loin là-bas, depuis ma fenêtre, au-delà des îles en aval du pont, dans les bras du fleuve, le tumulte continuel de blancheurs d'écumes qui se soulèvent, s'étirent et roulent, puis éclatent et se dispersent dans le gris bleu des eaux, tandis que le matin, à contre-jour, ce sont mille reflets mouvants du soleil. Mais loin là-bas, sur fond de ces bras de Loire ourlés de dentelles blanches, vont et viennent, par centaines, les mouettes en leur ballet continuel, leur charivari incessant, comme autant de fines traces blanches en leur vol ample et lent, ou rapide et agité, tantôt formant ensemble, le plus souvent dispersé. Blanc pour blanc. Une fugacité du bonheur pour l'autre : le roulement des eaux vers la mer pour cette fantaisie dans les airs. Le bruit blanc du fleuve qui s'enfonce dans ce grand brassage d'ailes et ses cris. Un ample et voluptueux embrassement.
(A Beaugency, entre mars et juillet, les mouettes rieuses viennent, par centaines et centaines, nicher sur les îles sableuses en aval du pont : elles peuvent y pondre et élever leur couvée sans crainte des renards et autres prédateurs. A la mi-avril, ce sont les sternes qui viennent d'Afrique, le bec rouge fin et long, une crête noire sur la tête, le vol rapide et élégant. Les printemps et débuts de l'été sont donc une période peuplée d'oiseaux, très bruyante et animée depuis les quais. Et si les eaux de la Loire devaient monter et tout emporter des nids, qu'à cela ne tienne, les mouettes et les sternes se remettront à l'ouvrage. Ensuite tout ce monde disparaît, il ne reste que le bruit blanc du fleuve, celui des bagnoles... et quelques autres chants et cris d'oiseaux...) |
la tempête marbre 2006 h.56cm
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