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Lorsqu'un proche parent ou ami nous est arraché dans la mort, nous ressentons vivement le besoin de mots et de formes d'expressions qui nous parlent en bien : une belle photo, le langage d'une pierre, la présence d'une sculpture… toutes choses sensibles qui pallient l'absence de la mort - toutes paroles justes susceptibles d'accompagner la vie qui continue - tout langage vrai qui se grave dans le passage du deuil et sait rendre la gravité de la vie qui passe.
Si le choix du langage du deuil fut longtemps, chez nous, un conformisme à ce que dictaient les traditions de chrétienté, de nos jours certains aspirent à d'autres formes d'expressions, plus personnelles et signifiantes. Et ceux-là, malheureusement, ont du mal à accepter l'indigence des coutumes funéraires qui s'imposent de toutes parts selon une logique industrielle et un marché au plus offrant. D'où l'interrogation, le défi : ceux-là sauront-ils trouver des "gens de l'art" qui écoutent leurs aspirations, qui rejoignent leurs sentiments et convictions, qui sachent les traduire de façon heureuse et forte dans une sculpture, une gravure, une stèle, un monument ?
Laissez-la éclore
fonderie Landowski n°1/8 1998 h.32cm |