C'est ainsi que la joie que tu prends en moi est si pleine. C'est ainsi que tu es descendu jusqu'à moi. O Seigneur ! maître de tous les cieux, si je n'existais pas, où serait ton amour ? Tu m'as pris comme associé de ton opulence. Dans mon cœur se joue le jeu sans fin de tes délices. Par ma vie prend forme incessamment ton vouloir. Et c'est pourquoi, toi, Roi des rois, tu t'es revêtu de beauté afin de captiver mon cœur. Et c'est pourquoi ton amour se résout lui-même dans cet amour de ton amant ; et l'on te voit ici où l'union de deux est parfaite. (Tagore. L'offrande lyrique. 56)

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l'oiseau de feu 98
née de la vague 99
coquille de Vénus 00
les ailes du désir 00
le blason 00

Quel divin breuvage espères-tu, mon Dieu, de cette débordante coupe de ma vie ? Mon poète ! est-ce là ton délice de voir ta création à travers mes yeux et, au parvis de mon oreille, d'écouter, silencieux, ta propre divine harmonie ? A travers mon esprit, ton univers se tisse en paroles auxquelles ta joie communique la mélodie. Tu te donnes à moi par amour, et c'est alors qu'en moi tu prends conscience de ta suavité parfaite. (id. 65)