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Femme et féminité

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Pointe foliacée
-19-15.000 les Eyzies
Vénus de Tursac
-23.000 Dordogne
Vénus de Lespugne
-23.000 Hte Garonne
Vénus impudique
-14.000 les Eysies
La Carte à jouer
-25.000 Laussel
Dolmen de Gavrinis
-4.000 av.JC h.2m

De cette belle chevelure, je retiendrais trois courants, trois traditions :
     1. les premières sculptures de la femme, prédominantes jusqu'à ce jour, sont des statuettes et statues exprimant la séduction de l'être désiré, la beauté de son corps, l'érotisme de ses attraits, la fascination de son sexe ;
     2. cette même séduction a pu s'exprimer en formes symboliques, décoratives, telles la faune, la flore, les fluidités, les arabesques, ou encore les formes utilitaires et de parure, la profusion d'œuvres précieuses où la femme aime se retrouver, les bijoux, les vases, les flacons… ;
     3. enfin, au moins féminin et sexué, avec les dieux, les Rois et les Institutions, avec la statuaire chrétienne, c'est le langage de la décence, le langage officiel et vertueux, celui de l'honneur et l'hommage, de l'édification et du culte - où la dimension sexuelle est la plus amortie. Reprenons.


     1. D'abord des expressions directes et réalistes, sans pudicité ni interdit : la statuaire féminine séduisante, sexuellement désirante. C'est la sculpture première des humains, la première venue et la prédominante jusqu'à nos jours (sauf quelques interruptions). Nous devinons ici la tradition par excellence de la sculpture. Venue du fond des âges, précédée et attisée par la taille d'outils de plus en plus efficaces et beaux, elle rend clairement la femme et seulement elle, la femme désirée, la femme sexuée, et cela de préférence aux rendus sculptés d'hommes, d'animaux ou autres... Autant d'expressions de la vie, du goût de vivre, de l'espoir de vie. Autant de créations dans la terre, la pierre, le bois, puis le bronze, le verre… qui sont venues et qui viennent avec volupté aux mains des sculpteurs, avec goût d'excellence, avec désir de beauté. Autant de sculptures dont la vue et le toucher ont procuré et procurent du désir et de l'agrément sensible et qui, par là même, Vénus propice à la fécondité, furent probablement favorables aux générations humaines, en tous cas à leur bonheur sur terre. Autant en emporte le vent de ce meilleur du divin et du culte - sauf le risque que la femme y soit réduite à un objet de plaisir, ou de culte d'idolâtrie.

     2. Cette séduction des charmes et beautés de la femme s'exprime aussi, en sculpture, sur le registre de formes symboliques, décoratives, abstraites, sans l'image réaliste de la femme en sa figure et son corps. Une démarche à laquelle la femme est très sensible : plutôt que de la désigner et montrer directement, on la dit avec des fleurs, des frondaisons et des fruits, avec des hirondelles, des biches et des serpents, avec les fluidités de l'eau et des arabesques.


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