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Femme et féminité

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Psyché et Amour
(Canova) marbre
1787 101cm Louvre
Acis et Galaté
1866 (A.Ottin)
Fontaine Médicis (Paris)
La Danse (Carpeaux)
1868 Opéra de Paris
Flore (Carpeaux)
1870 fronton Louvre

"Le monde représenté par la peinture a perdu sa valeur ; tout ce qui le concerne est perçu maintenant comme anecdotique, et rejeté au nom de la pureté de l'art... Désormais, il faut voir l'image comme telle : pure présence n'incitant pas à partir vers un ailleurs. Du coup, toutes les anciennes distinctions perdent leur pertinence. Non seulement il est indifférent de savoir s'il s'agit d'une peinture historique ou quotidienne... mais aussi, les séparations entre paysage, scène humaine, nature morte et portrait disparaissent : il n'y a plus que des images, des tableaux, de la peinture".

     Or la sculpture ne bénéficie pas de cette diversité de genres : puisqu'elle est matière, corporéité, charnalité, elle a vocation première à la statuaire, ce qui a allure de corps, de figure, allure humaine... Donc par rapport à la peinture, elle a beaucoup moins de latitude pour évoluer, se transformer et opérer ce basculement moderne du "représentatif" au "présentatif", à la pure présence de l'image. Parce que la sculpture n'est guère de l'image. Elle est beaucoup plus présence qu'image.
     Ceci nous conforte dans la grande tradition de la sculpture, celle de la beauté de la femme. Mais en arrivant à ce point de notre parcours, j'ai l'impression d'être au seuil d'un champ immense à reconsidérer et découvrir : pourquoi la sculpture détient de telles virtualités et exigences dans notre rapport à la femme, pourquoi en est-elle autant habitée ?



Depuis quelques années et à un rythme qui s'accélère, la mondialisation change et bouscule notre regard, elle l'élargit et l'oblige à prendre en compte la complexité et diversité du monde, des goûts et des couleurs, des pratiques et représentations (puisque nous parlons d'art). Notre fière tradition sculpturale occidentale et ses avatars du XXe siècle, sont désormais confrontés à d'autres fiertés, d'autres avatars. Par exemple l'histoire de la statuaire en Inde. Celle de l'Afrique. Si bien que nos jeux de repères et de certitudes esthétiques (ou an-esthétiques) sont inéluctablement remis en question. Il se peut alors que, dans cette large histoire mondiale, les avant-gardes de l'art occidental du XXe siècle s'avèrent avoir été une phase très intellectuelle et prétentieuse - laquelle aurait finalement instauré une forme d'élitisme - mais un élitisme indispensable pour que soit garantie les créations d'art selon cette mode, et leur cotation sur le Marché de l'art (tel fut le coup de Duchamp avec son urinoir). Ce faisant, puisque le modèle occidental du Marché est tout puissant, cette forme d'art intellectuelle se serait faite contagieuse, et surtout, elle se serait faite 'internationale'.


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